325 – Irrestreint

Les cavaliers me traquent de bourg en bourg depuis que j’ai réussi par hasard à déchiffrer l’histoire. Ils s’emparent des citadins les plus proches de moi, j’en ai maintenant conscience, pour me priver de sommeil et d’amitié. Je pensais être sur le sentier de la gloire, mes ses griffes sont dardées vers moi à chaque détour. Gaxkang ; maudit soit son nom et le jour où je l’ai entendu.

— Extrait du journal d’un aventurier anonyme mort de longue date

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Tu m’as posé la question, je te réponds : ne pars pas. Les récits peuvent bien parler de richesses, ils n’en citent jamais les bénéficiaires, jamais l’endroit où elles ont été dépensées. Jeune homme à Dénérim, j’ai entendu ces mêmes histoires, j’ai ressenti la même attraction ; mais ce ne sont là que mensonges, mon fils. Ce chemin que les récits balisent, où mène-t-il ? Au trésor ? À la bête ? Peut-être ne fait-il que tourner en rond.

— Lettre non signée d’un père à son fils

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(Trois parchemins rongés par le temps et trois versions de la même histoire incomplète)

Extrait : Et quand tomba son royaume, les richesses volées de toute une ère disparurent. La bête, l’irrestreint, tapie dans le sommeil jusqu’à ce qu’un être à l’esprit fort vienne revendiquer son trône. Telle est la quête qui attend le héros de son peuple, celui poussé à chasser le mal ancestral. Tel est le haut fait à sa mesure.

(Écrit au coin de la page, d’une main tremblante 🙂

Trois pages, trois âges. La même histoire, mise à jour.
La même que la chanson de la taverne, mais plus ancienne !
Signature arrachée volontairement, mais en comparant on obtient « Vilhm Madon ».
Tout provient de lui ! Comment ?

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La Couronne de Cuivre