323 – Le collectif des mages

Malgré l’assise des Loyalistes dans la communauté politique des mages, bon nombre de Libertaires et d’Égalitaires commencent à voir d’un autre œil le rôle de la Chantrie dans leur quotidien. De plus en plus, surtout ceux dont les pratiques magiques ne dérogent jamais aux préceptes du Créateur, estiment que la surveillance constante de la Chantrie est un frein à leur créativité ainsi qu’à leur volonté propre, qui les entrave dans leurs recherches.

Ces mages, ainsi que divers rebouteux qui exercent leur art hors de l’influence chantriste, ont formé une sorte de guilde de l’ombre : un collectif de mages dont les membres peuvent soumettre des requêtes qui seront traitées sans fausse pudeur. Ce collectif parvient à œuvrer dans un secret relatif, ses membres se montrent discrets et ses clients anonymes. Pour l’heure, rien ne laisse penser qu’il pratique les arcanes interdites, aussi les templiers n’ont-ils émis aucune sanction à son encontre.

Néanmoins, la pratique de la magie sans la férule de la Chantrie reste un rêve pour certains et une notion dangereuse pour d’autres. Nombreux sont ceux qui estiment qu’irrémédiablement, le collectif finira par attirer l’attention et recevoir un châtiment aussi expéditif que brutal.

— Extrait de « Magie et politique » du Premier enchanteur Asymbel

La Couronne de Cuivre