312 – La vie du Façonneur

La bénédiction du Façonnat n’est donnée qu’à ceux qui marchent dans les traces de la Pierre. C’est une voie douloureuse, une voie tout sauf sûre, mais ceux qui désirent œuvrer aux mémoires doivent tout d’abord les honorer. Apprenez la pierre, protégez-la et présentez une nouvelle histoire aux mémoires. Alors seulement, la bénédiction du Façonnat vous sera acquise.

— Extrait de la « Vie du Façonneur ».

Orzammar s’est taillé un héritage dans la Pierre, mais l’Histoire ne se résume pas aux allées et venues en ses artères. Ces cavernes ont été évidées de longue date, bien des pas les ont arpentées ; c’est loin des hauts lieux de la politique et du commerce qu’est révélée la volonté réelle de la Pierre. Le Façonneur doit donc se garder du quotidien et quêter les révélations de la frontière ou les secrets enfouis de boyaux abandonnés. Le Façonneur doit d’abord s’exiler s’il veut revenir.

— « Premiers pas », tiré de la « Vie du Façonneur ».

Loin d’être abandonnés, les Tréfonds sont patrouillés par ceux qui protègent Orzammar et la Pierre. Ces défenseurs ont vu se dérouler des évènements tragiques et grandioses, mais ils sont dévoués à l’instant présent, non aux mémoires. C’est donc au Façonneur qu’il incombe d’arpenter cette voie, l’esprit tourné vers l’observation. Il combattra si le besoin s’en fait sentir – tout nain en a le devoir – mais sa vocation est de consigner, non de créer. Pour sombres et profondes qu’elles soient, les anciennes voies sont gorgées de hauts faits ; seul le dévouement du Façonneur peut faire en sorte qu’ils ne soient pas oubliés des mémoires.

— « L’ancienne voie », tiré de la « Vie du Façonneur ».

Du temps avant l’engeance, la Pierre jouissait d’un empire fort de thaigs par dizaines, comme autant de fragments de la fierté naine, de communautés séparées mais unies. Tous tombèrent progressivement. Les ruines devinrent pierres tombales, mausolées à une gloire oubliée. Mais la Pierre est une histoire vivante ; son absence peut être plus révélatrice qu’un examen constant. De ses mouvements, la Pierre choisit ce qui reste enfoui et ce qui doit voir la lumière. Les Façonneurs doivent revenir, arpenter la sente perdue, afin que les enfants de la Pierre sachent ce qu’ils ont abandonné et ce qu’ils peuvent regagner.

Tel est le sacrifice du Façonneur.

— « La sente perdue », tiré de la « Vie du Façonneur ».

Vous avez suivi la voie du Façonnat pour tailler une nouvelle voie, celle que suivra le Façonneur de demain.

— Tiré de la « Vie du Façonneur ».

La Couronne de Cuivre