230 – Une lettre du roi Endrin

PJ nain noble

Peut-être brûleras-tu cette lettre sans la lire ; si c’est le cas, je ne peux t’en vouloir. Mais je ne voulais pas retourner à la Pierre sans te dire ces mots : j’ai vu la nature de Bhelen, et compris quel sot j’avais été. Car il faut être sot pour s’extraire le cœur et le brûler par souci des apparences. Je n’ai jamais cru en ta culpabilité. J’ai cautionné ton bannissement parce que je craignais qu’une enquête sur la mort de Treyan ne jette le discrédit sur notre famille et ne nous coûte le trône.

Mais de ce sacrifice, je n’ai rien retiré : j’ai condamné mon unique enfant à un exil incertain. Quoi que tu fasses, sache-le, tout l’honneur et la fierté de la maison Aeducan reposent sur tes épaules.

— Note de feu sa Majesté Endrin Aeducan.

 

 

PJ non nain noble

Maître Harrowmont,

La culpabilité pèse lourdement sur mon cœur et me renvoie à ma sottise ; car il faut être sot pour s’extraire le cœur et le brûler par souci des apparences. J’ai laissé l’Assemblée condamner mon enfant à l’exil et à la mort parce que je craignais qu’une enquête sur la mort de Treyan ne jette le discrédit sur notre famille. Durant ces longs mois, vous avez été mon roc, mon bouclier, et je vous en sais gré ; mais il me faut vous demander un service encore. Je souhaite découvrir si mon enfant a survécu. La moindre trace saura me rasséréner. Envoyez vos hommes, vos éclaireurs, quiconque est disposé à s’y rendre !

Bhelen me croit fou. Si l’on a vent de mon souhait, dit-il, c’en sera fini de notre maison. Il n’a pas conscience qu’Aeducan est déjà déchue. J’ai détruit notre famille en sacrifiant ce qui m’était le plus cher. De grâce, Pyral, aidez-moi. Je vous le demande non en roi, mais en père.

— Note de feu sa Majesté Endrin Aeducan.

La Couronne de Cuivre