198 – La légende de Calenhad – chapitre deuxième

Après l’allégeance du iarl Myrddin, Calenhad entama son ascension vers la gloire.

Certains alliés de Myrddin suivirent son exemple, mais la plupart le jugèrent imprudent : ce jeune roturier, leur meneur, leur roi ? Au fil des ans qui suivirent, pourtant, Calenhad prouva qu’il méritait la confiance de Myrddin. À chaque victoire, de nouveaux hommes se ralliaient à lui et sa réputation d’homme d’honneur grandissait. Pour finir, durant sa campagne contre les banns des basses terres, il rencontra la plus tristement célèbre de tous ses compagnons : dame Shayna. Calenhad épousa Mairyn, fille de Myrddin réputée pour sa beauté, et imposa à la cour sa foi inébranlable en la Chantrie. En un temps où celle- ci était encore peu ancrée dans les terres et les cours disciples d’Andrasté étaient détentrices de l’essentiel du pouvoir en Férelden, Calenhad entreprit de solidifier la nation pour la mettre sur un pied d’égalité avec ses voisines. Cette piété finit par gagner à la cause de Calenhad les fidèles de Férelden qui attendaient un tel chef.

Rien ne pouvait plus arrêter Calenhad, dame Shayna à ses côtés ; dès 5:42 des exaltés, la guerre pour Férelden se soldait par une ultime bataille face à toutes les forces de Simeon, tiern de Dénérim et plus puissant noble de la contrée. Calenhad persuada le Cercle des mages de lui venir en aide, tout comme les Guerriers cendrés ; la bataille de Blancval le vit triompher du tiern Simeon. La nation était enfin unie.

Durant la bataille, Simeon faillit tuer Calenhad, mais dame Shayna intervint et subit l’estocade à sa place tout en tuant Simeon. La même année, Calenhad fut couronné roi de Dénérim et Mairyn sa reine, mais il consacra une bonne partie des mois qui suivirent à la convalescence de dame Shayna.

Sous la tutelle du roi Calenhad, Férelden connut une période de paix et la Chantrie étendit rapidement son influence. Partout où allaient le roi et la reine, ils étaient entourés de foules en liesse. Le petit peuple voyait en Calenhad l’un des leurs qui avait accompli l’impossible ; pour la première fois dans l’Histoire de Férelden, l’on commerça avec de nombreux pays étrangers. Las, comme pour tout âge d’or, il n’était pas appelé à durer.

— Tiré de la « Légende de Calenhad » de frère Herren, scribe chantriste, 8:10 des bontés.

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