160 – Engeances

PJ nain

 

Les surfaciens affirment, avec force histoires remplies de magie et de péché, que les premières engeances sont tombées des cieux. Mais les enfants de la Pierre connaissent la vérité. C’est de la terre que sont sorties les engeances, car ce fut dans les Tréfonds qu’elles apparurent pour la première fois : des créatures à notre image, portants arme et armure, mais sans plus d’intelligence qu’une tezpedam, bestiales et sauvages.

Au commencement, elles étaient peu nombreuses et nos guerriers en venaient à bout facilement. Mais dans les recoins des Tréfonds, elles prospérèrent, en nombre comme en audace. Nos thaigs éloignés furent attaqués, et soudain ce n’étaient plus quelques guerriers, mais l’armée qu’on envoyait affronter les monstres. La victoire, pour autant, n’était guère difficile à arracher, aussi pensions-nous être vite débarrassés de cette menace.

Nous avions tort.

— Récité par le Façonneur Czibor.

 

PJ non nain

 

« Ceux qui voulaient par la force s’emparer
Des cieux les pervertirent. Où était
Or ne fut plus que noirceur.
Ceux qui avaient été seigneurs-mages,
L’élite de leur ère,
Ne furent plus hommes, mais monstres. »

« Oraisons » 12:1.

Le péché fut la sage-femme qui délivra les engeances ici-bas. Quand les inquisiteurs tombèrent de la Cité d’Or, le monde entier partagea leur sort ; car ils n’étaient pas seuls.

Nul ne sait d’où proviennent les engeances. Ces parodies d’humains prolifèrent tels une infestation de sauterelles dans les endroits les plus sombres. Elles font souvent des captifs qu’elles tirent vivants jusque dans les Tréfonds, pour les dévorer comme le feraient les araignées. Peut- être sont-elles simplement le fruit des ténèbres. Toujours est-il que cette malédiction n’a guère de difficulté à se perpétuer.

Le dernier Enclin eut lieu durant l’Ère des tours. Une fois encore, ce fut au cœur de Tévinter qu’il apparut pour se propager vers Orlaïs au sud et les Marches libres à l’est. Le fléau s’étendit jusqu’en Férelden, mais la dévastation, la perversion des terres cessa bien avant nos frontières. Ici, les engeances relèvent toujours de la légende. Dans les terres du septentrion, toutefois, en particulier Tévinter et les Anderfels, on dit que les engeances hantent les Marches solitaires, menace constante qui fond sur les fermiers et les villages isolés.

— Tiré de « Férelden : folklore et Histoire » de sœur Pétrine, érudite chantriste.

La Couronne de Cuivre