145 – Foi naine

PJ nain

 

Nous sommes les enfants de la Pierre. Elle nous nourrit, nous abrite, nous offre les plus précieux joyaux de la terre. Les vertueux sont rappelés à elle à leur mort pour devenir ancêtres ; les autres sont chassés pour que leurs failles n’érodent pas la Pierre. Jamais ils ne trouveront le repos.

Il en a été ainsi depuis l’origine des mémoires. Nous vivons par la Pierre, sous l’égide des ancêtres qui s’expriment lors des Lices et dont le Façonnat conserve à jamais les mémoires dans le lyrium.

Nous n’acceptons pas les promesses creuses des cieux comme le font les elfes sauvages, pas plus que nous ne briguons les faveurs de dieux absents. Nous marchons dans les pas de nos Hauts, les plus grands de nos ancêtres, guerriers, artisans, chefs dont la vie exemplaire a été vouée au service de leurs congénères. Nos Hauts ont rejoint la Pierre de leur vivant et veillent à présent à nos portes pour accueillir les surfaciens qui ont le privilège de visiter Orzammar. Nous savons qu’il n’existe pas d’honneur plus grand, pas de meilleure preuve d’une vie exceptionnelle.

— Récité par le Façonneur Vortag.

 

PJ non nain

 

Le Cantique de la Lumière ne résonne pour ainsi dire jamais à travers Orzammar. L’on ne peut guère s’en étonner car, contrairement aux elfes qui ont été littéralement abandonnés par leurs déités, ou aux Tévintides qui vénéraient les dragons, les nains n’ont aucun dieu.

Même le concept de culte est étranger à Orzammar. En lieu et place, les nains paraissent vénérer « la Pierre », nom par lequel ils désignent la terre elle-même. Une idée bien pratique, quoique guère imaginative, pour un peuple souterrain.

Pour les affaires spirituelles, les nains s’en remettent à leurs ancêtres. Ces derniers, que la Pierre a dit-on rappelés à elle, font connaître leur volonté aux vivants par l’entremise d’épreuves martiales brutales nommées Lices. Le savoir collectif des ancêtres est consigné par le Façonnat, qui est apparemment capable de tenir des archives dans le lyrium.

Au-dessus des ancêtres, au-dessus même des rois : les Hauts, des nains qui ont atteint un tel mérite de leur vivant qu’ils sont élevés à un statut quasi divin. Ce sont ces grands êtres que représente le passage entre Orzammar et la surface, premier panorama de la cité que les étrangers aperçoivent.

— Extrait de « À la poursuite du savoir : pérégrinations d’un érudit chantriste » de frère Génitivi.

La Couronne de Cuivre