120 – Culture féreldienne : de l’importance des chiens

On me demande fréquemment, durant mes voyages à l’étranger, d’expliquer l’omniprésence des chiens en Férelden. Invariablement, je lance à mon interlocuteur qu’il n’y a pas plus de chiens dans ma patrie que dans la sienne. En tout lieu civilisé de Thédas, l’observateur attentif remarquera que l’on emploie des chiens pour chasser, dératiser granges et remises, rassembler les troupeaux, garder les demeures ; dans les montagnes, ils font même office de bêtes de somme. La seule différence est que les Féreldiens leur savent gré du travail qu’ils accomplissent. Peut-être faut-il y voir la résurgence d’un certain mythe.

Hafter, le premier homme nommé tiern, le héros qui unifia nos ancêtres alamarri pour repousser les engeances du deuxième Enclin, était réputé descendre d’un loup-garou. Peut-être n’était-ce qu’une métaphore sur son tempérament, ou une simple exagération poétique ; quoi qu’il en soit, plus de la moitié des familles nobles féreldiennes se prétendent descendantes d’Hafter et bon nombre d’entre nous voient donc dans les loups des parents éloignés. Or c’est la moindre des choses que d’être poli envers ses cousins.

— Extrait de « À la poursuite du savoir : pérégrinations d’un érudit chantriste » de frère Génitivi.

La Couronne de Cuivre