118 – Histoire féreldienne – 2ème partie

L’occupation fut une sombre période de l’Histoire féreldienne. Notre peuple, épris de liberté depuis la nuit des temps, fut forcé de se soumettre au règne orlésien. L’Empire fit de nos elfes sa propriété et les vendit comme du bétail. Sous couvert d’imposition, les berruiers avaient coutume de déposséder les domaines de leurs richesses, vivres, voire femmes et enfants. 70 années durant, il n’y eut aucun Conclave, car nos vénérables lois avaient été déclarées félonnes par le trône impérial.

Sa Majesté le roi Brandel figurait parmi les résistants. Il tenta de fédérer les autres seigneurs fugitifs pour reconquérir ensemble leurs terres, mais Brandel n’avait ni l’intelligence, ni la force de persuasion. Les nobles jugèrent préférable de se fier à eux-mêmes. Férelden pourrait bien n’être toujours qu’un territoire de l’Empire, n’eut été la fille du roi Brandel, investie de tout le charisme qui faisait défaut à son père. Le règne de la reine rebelle commença par une attaque de nuit, soigneusement planifiée, de l’armurerie impériale à Lothering. Forts de ce succès et des armes qu’ils avaient récupérées, les rebelles se lancèrent à corps perdu dans une campagne contre les Orlésiens.

Le moment décisif de la guerre fut toutefois l’engagement dans l’armée d’un jeune propriétaire terrien. Nommé Loghain Mac Tir, il possédait un talent stratégique remarquable et devint vite le conseiller le plus proche du jeune roi Maric. La reine finit par mourir aux mains de sympathisants orlésiens désireux de s’attirer les faveurs de leurs maîtres peinturlurés. Maric prit alors la tête de la rébellion et Loghain devint son bras droit. Ensemble, ils menèrent une nouvelle campagne contre l’oppresseur orlésien culminant lors de la bataille de la Dane, qui vit l’anéantissement des derniers berruiers de Dénérim. La capitale revenue aux mains des Féreldiens, notre peuple était enfin libéré. Mais la reconstruction de ce que nous avions perdu ne faisait que commencer.

— Tiré de « Férelden : folklore et Histoire » de sœur Pétrine, érudite chantriste.

La Couronne de Cuivre