117 – Histoire féreldienne – 1ère partie

Le Férelden que nous connaissons aujourd’hui n’existait pas avant l’Ère des exaltés. À sa place, la vallée était divisée en dizaines d’anciens clans alamarri qui bataillaient en permanence à propos de terres, d’honneur, de l’allégeance des propriétaires terriens et même, dans un cas resté célèbre, du nom donné à un mabari.

Puis en l’an 33 de l’Ère des exaltés, Calenhad Theirin devint tiern de Dénérim, et tout changea.

La fondation de notre pays ne nous est connue que par l’entremise des vieux chants que les bardes ont transmis à travers les ères. Gorgés d’exagérations flagrantes et de mensonges éhontés, ils n’en sont pourtant pas moins fiables que les traités de certains érudits parmi mes contemporains. Intellectuels et poètes sont en désaccord sur la façon dont Calenhad s’attira le soutien du Cercle des mages, mais le fait est qu’ils lui fabriquèrent une armure d’argent immaculée capable, selon l’avis unanime, de dévier flèches et fer. Calenhad traversa la vallée à la tête de son armée et captura Golefalois – un exploit que seuls deux autres hommes accomplirent – et se présenta devant les banns du Conclave comme leur roi.

Les poètes nous assurent que tous les seigneurs s’agenouillèrent sans hésiter devant Calenhad. Ce que leurs ballades négligent généralement de préciser, c’est qu’il était alors escorté de Guerriers cendrés et de loyaux mages du Cercle.

Calenhad inaugura la lignée des Theirin, qui régnèrent sans interruption jusqu’en l’an 44 de l’Ère des bontés, date de l’invasion orlésienne. Le roi légitime fut forcé de fuir Dénérim et 70 ans durant, un fantoche occupa le trône.

— Tiré de « Férelden : folklore et Histoire » de sœur Pétrine, érudite chantriste.

La Couronne de Cuivre