114 – Les elfes dalatiens

PJ elfe dalatien

 

Un jour viendra où les empires humains s’effondreront. Nous en avons été témoins à de multiples reprises. D’ici-là, nous nous cantonnons à nos contrées sauvages ; nous élevons les hahl, construisons nos aravels et restons toujours en mouvement pour nous prémunir des humains. Nous tâchons de rester fidèles à nos traditions, de réapprendre ce que nous avons oublié.

Nous invoquons les dieux d’antan, bien qu’ils ne répondent pas et n’aient pas entendu nos appels depuis la chute d’Arlathann, dans l’espoir qu’un jour ils se souviennent de nous : Elgar’nan le doyen du Soleil, Lui qui destitua son père, Mythal le protecteur, Fen’Harel le grand loup, Andruil la chasseresse, Falon’Din l’ami des morts, Dirthamen le gardien des secrets, Ghilan’nain la mère des hahl, June le maître des façons et Sylaise le veilleur des foyers.

Nous nous assemblons tous les dix ans pour l’Arlathvenn, afin de perpétuer les récits d’antan ; car quand les royaumes humains auront disparu, nous devrons être prêts à enseigner aux autres ce que signifie être elfe.

— D’après la tradition orale de Gisharel, Archiviste du clan dalatien Ralafeïrin.

 

PJ non dalatien

 

En compagnie d’une caravane marchande, je quittai Val Royeaux en direction du nord et du Névarra. Deux jours n’avaient pas passé depuis la frontière orlésienne que nous fûmes attaqués par des bandits, qui apparurent sans crier gare de derrière les arbres et criblèrent de flèches nos chariots. La quasi-totalité de nos gardes moururent sur le coup ; ceux qui avaient survécu dégainèrent et chargèrent parmi les arbres, à la poursuite de nos agresseurs. Des cris retentirent, assourdis par la forêt, puis plus rien.

Après un long silence, les bandits réapparurent : des elfes couverts de tatouages, vêtus de peaux, qui firent main basse sur toutes les provisions et objets précieux qu’ils pouvaient emporter avant de s’en retourner dans les bois.

J’appris plus tard qu’il s’agissait des Dalatiens, ces elfes sauvages qui rôdent dans la nature à la lisière des terres habitées et détroussent voyageurs et fermiers isolés. Ils ont repris le culte de leurs faux dieux et l’on dit qu’ils s’adonnent à une magie bien à eux, au mépris de la société humaine.

— Extrait de « À la poursuite du savoir : pérégrinations d’un érudit chantriste » de frère Génitivi.

La Couronne de Cuivre