Remarque personnelle sur Dragon Age : Origins › Comparatif amoureux !

L’aventurier du clavier

Comédie comparative en 5 actes, écrite par un barde en mal d’amour, amateur de jeux vidéo et de rpg, dont le but est de décrire de manière fouillée ce qu’il éprouve en jouant à ce jeu que l’on prétend à tord/à raison enfant de BG.

Acte 1 : De l’utilisation quotidienne des choses.
Il faut bien dire qu’un jeu est d’abord servi par sa jouabilité, la facilité de sa prise en main, sur le plan technique comme dans la compréhension de ce que l’on doit faire. Ensuite, lorsque l’on connaît et comprend le système, encore faut-il que l’ensemble s’avère pratique, non répétitif, sans défaut majeur.

– Prenons comme premier point de comparaison les délais de chargement, les interfaces d’attente, l’ambiance « salle d’attente avant de se faire arracher une dent ». Dans BG, certains côtés étaient pénibles, on devait cliquer plusieurs fois avant de récupérer la dernière sauvegarde, même après patchs, il existait une certaine lourdeur. Renforcée par les messages sensés aider à la compréhension des choses, répétitifs quand on a joué 150 fois. On perdait du temps, c’était lourd. Qui plus est, on avait des agaceries du genre « vous devez réunir votre groupe avant d’aller plus loin », ou pire encore, le fait de changer de CD à tout bout de champ (dans la ville, c’était vraiment énervant !!). Bien sûr, la technique a fait des progrès, et il serait facile de comparer une 2CV et une C1 mais bon, DAO est très rapide à charger, l’interface d’arrivée très jolie, animée, avec une arborescence bien faite, permet de laisser le jeu en veille sans le quitter tout en étant hors de la partie en cours. Surtout, les messages accessibles lors d’un chargement permettent de savoir où on en est de façon simple, rapide, claire. On peut donc abandonner une partie durant plusieurs jours et savoir où on en est du scénario lorsque l’on reprend le jeu. Simple mais efficace, varié et pour le moment en tout cas pas rébarbatif. Ceci est vrai en tout cas quand on ne connaît pas bien l’histoire, et pour le moment cela reste le cas, encore plus avec les variantes scénaristiques liées aux choix faits lors de la constitution du personnage. Précisons d’ores et déjà que je n’en suis qu’à ma deuxième campagne sur DAO mais j’ai pris mon temps, et je puis désormais faire un comparatif fouillé, c’est bien le but. Quant à BG, je le connais extrêmement bien, je crois que vous le verrez à l’usage. Reprenons. Nous avons donc un jeu qui sur des détails pratiques de ce genre aide de manière réelle le joueur, c’est bien pensé et peut permettre à un novice d’avancer plus vite, ce qui n’était pas le cas de BG où il faut bien reconnaître que l’on était complètement perdu au départ, autant par une certaine complexité pour l’époque que par l’étendue du scénario à lui seul…

– Une autre chose très pratique est le nombre d’icônes directes dont on dispose, ce qui évite les choix cornéliens de sorts à mettre dans la barre rapide. C’est vraiment un plus pour les magiciens. Concernant les guerriers, franchement, je clique sur les icônes (chatiment, etc) mais je n’en vois pas très bien l’effet, mis à part les points de blessure évidemment. Disons que certains effets sont mieux réussis que d’autres, au moins sur le plan visuel. Il faut à mon avis avoir plus d’expérience du jeu pour pouvoir zoomer et apprécier ce genre de choses. Mais en tout cas, la comparaison est à l’avantage de DAO, même si on peut estimer que c’est juste une question de génération de jeu, ceci dit, il est dur de se départir de ce problème…

– Une possibilité que je trouve pratique, c’est de pouvoir modifier en combat des choses comme par exemple créer une potion en plein combat. Cela évite de devoir refaire un big fight juste pour une potion qui a manqué. Bien sûr, cela fausse la vérité du truc mais bon, à l’expérience, on sait tous que ce genre de choses, on les détourne, et ça nous arrive de biaiser ainsi, ou alors de faire des provisions plus que de raison alors finalement, autant pouvoir créer à l’arrache des potions.

– Un autre truc que je trouve intelligent, c’est la possibilité qu’on a de récupérer un piège. Quand un méchant spécialiste a posé un piège et qu’il s’avère qu’il n’a pas été utile, qu’il n’a pas rempli son usage, parce que la bébette n’a pas mis les pieds au bon endroit, on peut récupérer le dit piège. Ben moi, cette idée me va. On peut blinder un lieu (même si les pièges n’ont pas à ce que j’en ai testé l’efficacité redoutable de BG 2 (et surtout 3 en fait)) et ensuite, nettoyer le lieu sans perdre son investissement.
Sinon, je trouve que le jeu est très réussi, la prise en main est rapide, aisée, intuitive, je n’ai eu aucun mal à m’y faire ce qui, je l’avoue, n’avait pas été le cas pour BG mais je crois devoir être honnête en disant que je n’avais pas la même habitude des jeux vidéo à l’époque. Et la prise en main a nettement progressé depuis. De tous les jeux que je connais, Kgnihts of the old republic avait déjà constitué un grand pas en avant en terme d’aisance de la prise en main, celui-là est aussi une réussite même si je pense que nous sommes tous désormais formatés à l’usage des claviers. Souvent, les mêmes touches sont utilisées, et les passerelles d’un type de jeu à l’autre sont légions.

– Cela m’emmène sur vers un autre point, sympa mais je ne crois pas utilisé à son maximum, c’est le côté « je fais mon perso comme je l’entends, jusqu’au nombre de ses sourcils ! (si j’étais Oghren, j’aurais dit… mais vous remarquerez que j’ai un côté elfe le plus souvent). Je n’ai jamais joué aux « Sims » mais j’y vois là une capacité que nous n’avions pas. Certes, certains pouvaient faire leur avatar mais bon… là, on va très loin dans le fignolage. C’est un vrai plus car on peut avoir un perso exactement comme on le voudrait. Le top serait de pouvoir choisir la couleur de son armure, des trucs de ce genre mais bon, on ne part pas non plus en vacances ni à un mariage. Dans le même ordre d’idées, certains avatars des PNJ étaient vraiment ratés, ou peu liés au caractère du personnage. Imoen dans BG 1 est pour moi l’avatar le plus laid et pourtant, on l’avait tout le temps sous le nez. Sauf à choisir Safana… C’était moins vrai dans le BG2 mais on avait quand même peu de couleurs au choix. D’ailleurs tiens, à bien y réfléchir, dans BG, on pouvait changer les couleurs des frusques, dans DAO, on ne peut pas. C’est un moins, j’en tiens un !

On glisse peu à peu vers l’acte 2 mais j’ai encore des choses à dire ici. Le jeu est-il plus dur que BG ? Car enfin, il est question ici de l’utilisation quotidienne… Refaire des moments à partir de sauvegardes, ça va bien 5 minutes… Alors clairement pour moi, ce jeu est plus facile, je l’ai fait en mode normal, sans réelle difficulté. Bien sûr, ma deuxième partie se passe bien mieux mais dès la première, une fois la prise en main faite, j’ai joué sans vraiment rencontrer de difficultés. Certains monstres ne peuvent être réduits en miettes au début. Je pense aux revenants par exemple. Mais le jeu est bien fait pour que l’on ait à y revenir sans impression de redite. Le joueur que je suis n’aime pas laisser une zone mal nettoyée. Eh bien, j’ai dû m’y faire ici, il faut revenir dans certains lieux, pour ouvrir des coffres qu’on n’a pas pu ouvrir, tuer des revenants impossibles à bas niveau. En fait, le plus dur est parfois d’aborder un Boss avec un groupe limité dans son expérience, ce qui fait qu’on a un jeu plus dur à certains moments (mais pas au départ comme dans BG 1) plutôt dans le deuxième quart du jeu. Alors que dans BG, si on ne butte pas le mage de château suif dans le prologue, si on ne récupère pas les deux anneaux qui trainent en allant sur Brasamical, on est un peu démuni. Même chose pour l’armure d’ankheg de Nashkel… Et la cape sur le vilain gros bonhomme pour le charisme, etc etc…
Je joue avec le CD acheté, sans mods pour le moment, bref, avec les défauts de base. J’ai entendu dire que les premiers mods assouplissaient le jeu et le rendaient plus simple, je ne saurais dire si c’est vrai, si c’est le cas…. Quand je les aurai installés, je jouerai en « cœur de furie » (clin d’œil à Icewind dale) je crois.

Ajoutons juste que DAO me semble beaucoup moins bugguer que BG mais bon, cela faisait partie du folklore. Et attendons la suite, on est juste en période de rodage … Et puis la communauté du net a considérablement progressé, on s’aide bien plus vite et efficacement qu’à l’époque… Un autre détail, aucune faute d’orthographe (peut-être une si, je crois, faudra que je la retrouve) mais vraiment, BG sur ce plan avait de gros défauts. Où l’on voit qu’avec les générations, l’investissement sur l’interface s’est renforcé, les jeux vidéos sont vraiment pris au sérieux jusque dans les moindres détails.
Ah, côté « troisième mi-temps », j’ai apprécié la fin du jeu, avec l’après-fin du jeu. (je n’en dis pas plus pour ceux qui n’en seraient pas encore là) Cela m’a rappelé Minsc et sa compagnie des botteurs de fesse. Cette idée de nous montrer l’avenir de nos choix est un vrai plus, un vrai plus qui permet aussi de débriefer ce que l’on a fait, de comprendre a posteriori l’impact de certaines décisions. Bien plus développé que dans BG (3 je crois), on tient là un vrai plus, je me répète, un vrai plus !

Voilà, on pourrait sans doute en dire davantage mais il faut en garder pour la suite de l’histoire car certaines choses qui seront évoquées dans les lignes qui suivent auraient en partie leur place ici mais je crois qu’il faut de l’ordre en toute chose. Et accepter une classification, par définition arbitraire.

La Couronne de Cuivre