111 – Culture du bascloître

Les bascloîtres existent depuis qu’elfes et shemlens ont partagé leurs terres. Le nôtre n’est pas le plus mal loti : on dit qu’à Val Royeaux, dix mille elfes vivent dans un espace pas plus grand que le marché de Dénérim. Leurs murs sont paraît-il si hauts que la lumière n’atteint pas le vhenadahl avant midi.

Mais ne soyez pas trop prompts à abattre les murs et vous en prendre aux gardes : ils sont là plus pour nous protéger que pour nous enfermer. Après tout, nous ne sommes pas obligés de vivre ici ; parfois, la fortune sourit à une famille, qui achète une maison sur les quais ou en périphérie. Si la chance est de leur côté, ceux-là reviennent au bascloître lorsque les pillards démolissent leur maison. Sinon, ils rejoignent la fosse commune. En ce lieu, nous sommes une famille. Nous nous entraidons.

En ce lieu, nous faisons notre possible pour nous rappeler les traditions d’antan. Les oreilles aplaties qui nous ont quittés ont tout perdu : eux qui ne seront jamais humains, ils ont pourtant cessé d’être elfes. Où se retrouvent-ils ? Nulle part.

— Sarethia, hahren du bascloître de Hautecime.

La Couronne de Cuivre